Photo de Vestale persan golden shaded

Vestale (Pao) de la Cité des Ducs
(Femelle Persan Chinchilla chez Mle Richier (14))


De mon père Sultan, j'ai sans doute hérité la noblesse et cette capacité à susciter chez mes nombreux fidèles, le respect et l'admiration. Je suis en effet entourée d'une cour de fervents admirateurs qui s'inclinent devant la majesté de mon port de tête et la grâce de ma démarche altière. La modestie n'est pas l'apanage des rois, c'est sans doute pourquoi les envieux pourraient me trouver des allures condescendantes. Mais je n'ai d'autres prétentions que celles que l'on me donne. Que l'on salue d'une révérence mon élégance distinguée, et je me montrerais d'une délicatesse raffinée. Mais que l'on me demande de renoncer à ces coquetteries pour m'élancer derrière une balle et je me ferais une joie de combler mes maîtres en la leur rapportant à leurs pieds aussi vite qu'il m'est possible.

J'ai tellement de plaisir à m'exercer à ce jeu populaire que bien souvent d'ailleurs c'est à ma demande que mes maîtres répondent en me lançant ces boules de papiers froissées. En préférant aux balles neuves ou aux souris sans odeurs ces petits objets de confection artisanale je n'ai plus rien de cette petite pimbêche dont j'avais l'air tout à l'heure. De même, mon repas est le plus souvent servie dans une assiette, mais il m'arrive également de me faire un plateau repas avec mes maîtres. Quand ils m'autorisent à lécher leurs pots de yahourt je suis la plus heureuse des minettes. A moins que ce ne soit quand nous jouons à chat.

Je succombe quand ils me caressent dans le cou jusqu'à l'endormissement. Un seul bémol à cette vie de chat : l'hiver, long et rude. Je n'aime pas le froid et j'ai besoin de lumière. Je compense en m'offrant régulièrement une séance de luminothérapie confortablement installée sous la lampe.

Je crois que je peux dire que là, bien au chaud, observant mes maîtres du coin de l 'oeil et savourant un morceau de jazz, je suis la plus heureuse des persanes.